PROCES DES APE

Mieux vaut tard que jamais...
Un combat presque gagné - Par rapport à la signature des Accords de Partenariat Economique (A.P.E.), l’alerte des Altermondialistes a réellement porté ses fruits, car grâce à elle, la société civile des pays concernés a signifié son “niet” catégorique à ces APE, tout en proposant plutôt... des Accords de Partenariat pour le Développement (A.P.D.).

C’est à travers meetings et marches de protestation que ces Altermondialistes ont toujours prouvé qu’ils s’opposent a la signature de ces Accords de Partenariat Economique qui n’arrangent nullement l’Afrique,... sur n’importe quel plan. Et pour cause : ces Accords constituent non seulement une manière de saboter les efforts de démocratisation des pays concernés (ACP), mais aussi de faire perdre leurs recettes douanières et fiscales, ainsi que la souveraineté politique et économique de leurs Etats. Avec les APE, les marchés locaux n’existeront plus, d’où de graves conséquence sur l’avenir des pays A.C.P.

Les dirigeants africains ne doivent donc pas accepter de signer ces APE, sauf si, et seulement si l’Union Européenne (UE) propose une autre forme de coopération plus juste entre l’Afrique et l’Europe, qui favoriserait le développement du continent, au lieu de le tuer. Au niveau du diaspora, la lutte contre les APE est plus engagée que jamais mais reste malheureusement qu’au niveau réflexive et théorique, dans le souci d’attirer l’attention des étudiants et intellectuels de la diaspora, sur les déséquilibres du pouvoir économique que pourrait causer cette signature.

C’est pourquoi nous ne cesserons d’affûter nos armes de combat qui constituent le plume du journaliste en herbe et l’esprit critique de l’intellectuel , tout en menant des actions de protestation en vue de surseoir à cette question d’APE, quand on sait que l’U.E. veut seulement profiter des richesses des pays ACP en vue de s’enrichir à leurs dépens.

L’on peut conclure que ce combat contre les APE a presque porté fruit, car la date butoir de la signature de ces APE, fixée au 31 Décembre 2007, est restée “date morte” : elle n’ a pas été respectée, et ladite signature n’a pas eu lieu non plus. Peut-être que les dirigeants africains, ou la plupart d’entre eux, ont depuis lors pris conscience des dangereux enjeux que comporte ladite signature. Par contre, d’autres hésitent encore, et pour cause : l’U.E. menace les pays ACP de suspendre son aide aux pays qui refuseraient de signer les APE. Chantage économique, lorsque tu nous tiens !

C’est alors aux dirigeants d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique d’ouvrir les yeux et de ne pas croire à ce chantage. Car au jour d’aujourd’hui, c’est l’U.E. qui a le plus besoin de l’Afrique en particulier, et des pays ACP en général. C’est qu’en matière économique, l’adage s’avère encore plus vrai : “On a toujours besoin d’un plus petit que soi“ .

Pour une fois, sachons dire « NON » aux APE et « OUI » à une Afrique qui « va, court…vole »

DIAGNE Abdou